Ce dont la voix a besoin, c’est avant tout ton « autorisation ».
Pour que la voix se livre, qu’elle se déploie pour exprimer pleinement ce que nous sommes, il nous faut trouver le « oui » intérieur et profond qui dit à notre voix: « vas-y ! ». Et le dire non pas seulement avec les cordes vocales, mais bien sûr avec tout le corps.
Les chambres de résonnance
Celui-ci est une grande caisse de résonance, avec différentes « espaces » où la voix produite par les cordes vocales peut être amplifiée. Nous travaillons plus particulièrement sur l’espace creux du bassin, des côtes, de la poitrine, de la bouche et du crâne. Ainsi, en augmentant notre capacité à résonner, nous gagnons en plénitude et en volume sonore. Nous n’auront plus besoin de crier pour nous faire entendre, car le son se diffuse depuis le corps entier.
En explorant la voix, accompagné en individuel ou en groupe, nous allons conscientiser les chambres de résonance à partir desquelles le son va pouvoir se déployer à l'extérieur.
Ces nouveaux chemins dans l’utilisation de notre corps ouvrent la voie à de belles transformations. En habitant mieux ces zones corporelles nous pourrons agir sur la couleur de notre voix, ses textures, son timbre... et nous offrir un merveilleux espace de liberté.
Détendre les muscles impliqués dans la phonation
De nombreux muscles influencent notre voix, modifiant la qualité de notre souffle et la capacité à résonner de notre corps. Il est primordial qu’ils puissent se détendre et faire également preuve de tonicité. C’est le rôle des temps d’échauffements où nous plongeons dans une écoute fine du corps.
On parle le plus souvent du diaphragme pulmonaire ou thoracique qui lorsqu’il se détend, va chasser l’air des poumons. S’il ne se détend pas vraiment, il sera difficile de faire résonner le son dans la poitrine et on pourra avoir l’impression de manquer de souffle. S’il manque au contraire de tonicité, les poumons ne pourront pas se remplir totalement.
Les muscles inter-costaux jouent aussi un rôle majeur dans le déploiement du souffle et donc pour le chant, mais aussi le psoas autour du bassin, les muscles abdominaux, le carré des lombes dans le bas du dos…Sans parler de ceux de la mâchoire, qui retient souvent tant de tension.
Nous allons pendant les cours et les ateliers, également libérer les crispations qui se placent sur la bouche, les lèvres, la mâchoire, la langue, le voile du palais, le larynx. Et dans le corps tout entier, les endroits qui par habitude ou suite à des trauma, disent non à l‘expression.
Travail en douceur grâce à l'imaginaire et à la poésie!
Les zones du corps qui souvent inconsciemment « disent non » à l’expression ont sûrement de bonnes raisons de « faire barrière », mémoires douloureuses voulant nous protéger d’avoir à revivre une situation désagréable, voir traumatisante... Alors nous prenons soin de ne pas forcer. C’est pourquoi j’aime l’utilisation d’images poétiques, théâtrales ou les jeux dans le travail de la voix, qui vont amener la personne à se détendre et lâcher le mental…
Imaginer être le vent ou l'eau, une diva ou un animal nous permet de sortir de notre histoire personnelle souvent limitante, et offrir au corps des nouvelles voix d'expression. La magie opère et les nouveaux chemins se font tout seul, à partir de l’imaginaire.
Lorsque la mobilité est retrouvé, de l’espace se crée à l’intérieur, permettant à tout le corps de résonner. La voix peut se poser, et petit à petit trouver son mouvement naturel. Sa sensibilité personnelle qui fera d’elle une voix libre et unique… Comme toi !